Article de Presse
L'Architecture d'Aujourd'hui
Avril 1934
STADE-VELODROME DU PARC DES PRINCES
ARCHITECTES : JO. HAOUR, INGENIEUR E.C.P. ; A.
ALYMOFF, D.P.L.G.
Le stade du Parc des Princes, dont la construction fut terminée
en avril 1932, est une des plus grandes constructions sportives françaises.
Il renferme 50.000 places et, pourtant, il n'est que la réalisation
d'un deuxième projet remplaçant le projet original que les
architectes Jo. Haour et A. Alymoff avaient conçu et qui était
prévu pour 100.000 spectateurs
(voir la coupe). En outre, ce dernier comportait dans l'infra-structure même
de la tribune principale une piscine, une salle de culture physique, tout
le quartier des coureurs, toutes les installations sanitaires nécessaires
et des chambres pour les athlètes.
Le stade, tel qu'il fut exécuté, avec des moyens restreints,
est enterré de 4 m. en profondeur. Les terres sorties de l'excavation
de la cuvette (sol de la pelouse) servent de remblai tout autour, et portent
les gradins des tribunes. Seule, la tribune d'honneur possède une
infra-structure en béton armé tout le long de la ligne d'arrivée.
Et, sous cette tribune, sont situés: les bureaux de l'administration,
le restaurant-bar, le hall d'honneur, les toilettes, et les accès nécessaires aux gradins.
Chaque secteur de tribune, bien délimité par catégorie
de places, possède ses dépendances : w.-c., bar, toilettes,
de sorte que les spectateurs n'ont jamais besoin de contremarque de sortie.
Le quartier des coureurs, comme le montre le plan d'ensemble, est en
dehors des gradins et communique avec la pelouse par un tunnel passant
sous la piste. Il a son entrée particulière pour les athlètes
sur la rue même.
Actuellement, se construisent deux petits stades de foot-ball, destinés
à l'entraînement.
Ajoutons à cet ensemble les piscines Molitor à quelques
mètres du stade Jean-Bouin, le stade de tennis Roland-Garros et,
enfin, le champ de courses d'Auteuil, dont on voit, du stade du Parc des
Princes, les tribunes à deux étages.
Quel dommage qu'on n'ait pas su organiser en véritable ensemble,
toutes ces constructions de sport et qu'elles ne forment pas une unité
urbanistique et architecturale de grande envergure aux portes mêmes
de Paris.
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