Article de Presse
Dictionnaire des monuments de Paris
Edition 1984
Définition :
Le Parc des Princes
Controversé et critiqué à ses débuts, l’actuel
stade du Parc des Princes, qui a pris la place de l’ancien stade vélodrome
démoli en 1959, a désormais imposé aux sportifs parisiens
son ellipse de béton évoquant « un melon ouvert dont
les tranches s’écartent », selon l’expression de Michel Dansel.
Ce ne sont pourtant pas les incidents qui ont manqué, durant les
premières années qui on suivi son inauguration le 4 juin
1972 par le président Georges Pompidou à l’occasion de la
finale de la Coupe de France de football ; insuffisance de drainage transformant
la pelouse en marécage en 1975 ; chute de plusieurs poutrelles de
la couverture le 13 février 1979 à quelques jours d’une rencontre
internationale de rugby, etc. Les choses se sont tassées maintenant
et les spectateurs ainsi que les joueurs de football ou de rugby (et même
le pape venu y rencontrer la jeunesse française en 1980) n’ont qu’à
se louer du terrain et du stade construit par Roger Taillibert.
Les 50000 spectateurs, assis sur les deux niveaux de gradins couverts
courant sur 26 kilomètres, bénéficient tous d’une
visibilité totale que ne gêne aucun poteau : les tribunes
qui ceinturent le terrain sont constituées en effet d’une série
de 50 portiques en béton précontraint dont le toit s’élance
sur 48 mètres de porte-à-faux pour une surface couverte de
17000 mètres carrés. Seuls sont en droit de se plaindre les
dizaines de milliers d’amateurs qui s’en voient régulièrement
refuser l’accès lors des grands tournoi des Cinq-Nations de rugby
: Paris est en effet une des seules grandes villes au monde à ne
pas encore bénéficier d’un stade de 100000 places.
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