Les XIXe Jeux Olympiques nécessitant, pour les athlètes français, un entraînement en altitude, les responsables décidèrent de construire un centre d'entraînement dans la station pyrénéenne de Font-Romeu située à 1800 mètres d'altitude. Le site choisi était un vaste cirque protégé des vents, nombreux dans le pays et ouvert sur un vaste panorama de la Cerdagne.
Pour rentabiliser les investissements le premier programme fut complété par un établissement scolaire utilisable toute l'année par des jeunes que le sport intéressait, mais qui n'étaient pas pour autant décidés à abandonner leurs études. Ce fut, dans une certaine mesure, une révolution pédagogique, mais aussi une expérience positive puisque le complexe sportif de Font-Romeu fonctionne toujours comme lycée d'altitude orienté vers le sport. Les lycéens ne sont d'ailleurs pas les seuls à utiliser ces installations sportives ; ils les partagent avec le public qui peut y accéder en dehors des heures de cours.
Roger Taillibert a dessiné un grand parc dans lequel l'été et l'hiver seraient différenciés par des espaces ouverts ou clos. Les bâtiments, disposés autour des terrains de sports et de la piscine olympique, comprennent un grand bloc central, le centre équestre et la patinoire. Le bâtiment central, lieu de rencontre entre sportifs et lycéens, est conçu comme club ou maison de la culture : il est traité en grands volumes fortement imbriqués et comprend divers éléments tels qu'un grand gymnase, une piscine couverte, un ensemble scolaire pour 600 élèves, une
grande salle polyvalente et un restaurant. Ce bâtiment est dominé par les neufs étages de la tour en éventail qui abrite les stagiaires dans ses 216 chambres.
La structure de la patinoire est particulière : elle est constituée de poutres métalliques en treillis à section triangulaire reposant sur des piliers de bétons distants de 36 mètres. Ces poutres apparentes, composées de petits éléments, sont décrochées parallèlement à la pente du toit, laissant pénétrer la lumière sur l'aire centrale.
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